Le prix du paquet de cigarettes augmente

Mais qui touche quoi ?

Mais qui touche quoi ?

Imaginons le prix du paquet à 5€, pour simplifier les choses.

Le prix public ttc (celui que vous payez. Ici 10€ dans mon exemple) est défini par le fabricant des cigarettes.

Ce prix public est égal à son prix hors taxe + les différentes taxes. Jusqu’ici, c’est assez simple.

Penchons nous désormais sur les différentes taxes :
– La marge du buraliste : 8,19 % sur le prix de vente. Soit 0.4095€
– Le droit de consommation : 64 % sur le prix de vente. Soit 3.20€
– La TVA : 16.39% sur le prix de vente. Soit 0.8195€
– Pour le fabricant, il reste donc : 5 – (0.4095 + 3.20 + 0.8195) = 0.571€

Je vous épargne ce en quoi consiste le droit de consommation. Vous trouverez le détail dans les sources en bas de cet article.
Je précise juste que TVA + droit de consommation = dans les poches de l’état…

En pourcenatge, cela nous donne :
Fabricant : 11.45%
Buraliste : 8.20%
Etat : 80.35%

Alors ils l’augmentent pourquoi le prix du paquet du tabac ?
Pour financer les soins du cancer ?
Pour nous forcer à arrêter de fumer ?
Ou pour s’en mettre plein les fouilles ?

En 2007, il s’est vendu en France (sources : http://www.ofdt.fr/ofdt/fr/tt_07bil.pdf) :
7 000 tonnes de tabac à rouler. A 40 grammes le paquet, ça nous en fait : 175 000 000 de paquets.
54 945 millions de cigarettes. Avec 20 clopes par paquet, ça nous en fait : 2 747 250 000 de paquets.
A 5€ le paquet moyen, ça nous fait : (175 000 000 + 2 747 250 000) x 5 = 14 611 250 000€

L’état a donc touché en 2007 80.35% de cette somme, soit : 11 740 139 375 !!

11 milliards !!

Sources : http://fume-et-defume.asso.fr/Prix-du-paquet-de-cigarettes.html

4 commentaires

  1. Ils le font pour les raisons que tu a évoqué !

    Y’en a pour tout le monde…

    A noter que même si c’est peut etre de sa faute, l’état à vraiment besoin d’argent… Donc il en prend la ou il peut…
    Et en prendre sur le tabac, c’est ce qui fait le moins crier et surtout ce qui est le moins dangereux pour l’état.

  2. Malgré les recettes des « taxes » prélevées sur l’alcool et sur le tabac et malgré les « économies de pension de retraite non versées » du fait des décès, le « coût des soins » dépasse le montant de ces recettes. Le tabac et l’alcool et, a fortiori, les drogues illicites, coûtent chaque année aux finances publiques (ligne 5, tableau 3) et appauvrissent la collectivité (ligne 11, tableau 3). L’idée que les drogues comme le tabac et l’alcool rapporteraient à l’État des recettes est donc infondée. En comparant les « recettes de taxation » de l’alcool et du tabac (respec-tivement 3 milliards d’euros et 10,4 milliards d’euros), on constate que ces recettes sont inférieures au « coût des soins » (respectivement 7,7 et 25,9 milliards d’euros). Au total, la « taxation » sur les alcools ne représente que 42 % du « coût des soins » et celle sur le tabac, également insuffisante à couvrir le « coût des soins », représente 40 % de ce montant. https://www.ofdt.fr/BDD/publications/docs/eisxpkv9.pdf

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