La réponse n’est pas si simple avec de multiples hypothèses :
Selon http://www.tennis-histoire.com/points.html :
Hypothèse 1 : En 1579, Jean GOSELIN, libraire du roi de France, aurait expliqué cette façon de compter en se remportant à l’astronomie. Un signe physique (sixième partie du cercle) est divisé par imagination en 60 degrés, chaque degré en 60 minutes, chaque minute en 60 secondes, si bien que 15 degrés pris 4 fois (15-30-45-60) valent un signe physique.
Hypothèse 2 : Un célèbre Paumier du XIX°siècle, Charles Delahaye, aurait raconté que le nombre 15 représentait une mesure de longueur. Dans sa jeunesse, Charles Delahaye aurait assisté à un match de longue Paume où l’on ne comptait pas de points, mais où le serveur avançait (pour servir de nouveau) de 15 pieds vers le filet lorsqu’il remportait un coup. S’il gagnait le coup suivant, il continuait d’avancer de 15 pieds et ainsi de suite jusqu’ayant remporté 4 coups, il arrivait au filet. L’adversaire faisait de même. Lorsque les deux joueurs avaient avancé chacun de 45 pieds, ils devaient gagner deux points de suite.
15-30-40-Victoire !!!!!!
Hypothèse 3 : Pendant longtemps, les paris d’argent étaient très fréquents lors des rencontres de jeu de Paume. A l’époque, en France, la monnaie dérivait du système sexagésimal (c’est-à-dire, relatif au nombre 60). Il y avait le “double d’or” qui valait 60 sous et le “denier d’or” qui valait 15 sous. Lors des rencontres, les parieurs auraient pris l’habitude de compter les points en valeur monétaire, c’est-à-dire en multiple de 15.
Hypothèse 4 : En 2001, le Français Jacques Thédié, trésorier du club de Paume de Fontainebleau, a suggéré une nouvelle hypothèse. Selon lui, la façon de compter les points au tennis ou au Jeu de Paume (15-30-40-Jeu) vient tout simplement du système d’unité de l’époque. Au Moyen-âge – période où est né le Jeu de Paume – nos ancêtres avaient l’habitude de compter ou de mesurer par paquets de 60. Ils baignaient dans les soixantaines comme nous baignons aujourd’hui dans les dizaines, les centaines et les milliers. Notre système est décimal et certains jeux se basent la-dessus. Exemples : le bridge (une manche se joue en 100 points), le patinage artistique et la gymnastique où la notation se fait sur 10, les 10 meilleurs sportifs d’une course ou d’un classement, etc. A l’époque du Jeu de Paume, 60 était donc la base. C’est ainsi que les points au Jeu de Paume se comptaient jusqu’à 60, qui est devenu au fil du temps “jeu”. Mais Jacques Thédié n’explique pas pourquoi le jeu devait se marquer en 4 points : 15-30-45-60. Quant au “45”, il s’est transformé au fur à mesure en “40”. “Ce semble un raccourci verbal” explique Thédié.
Selon http://www.club.fft.fr/ :
La comptabilité singulière du tennis est également tributaire du jeu de paume provençal. Cette façon de compter, vient de pénalités obligeant le jouer à reculer à quinze, trente et quarante pas, au fur et à mesure de l’avancement du jeu. D’autres hypothèses ont été avancées pour chercher, a posteriori, à justifier ce comptage particulier, par exemple un comptage par multiple de quinze, issu tout droit du Moyen Âge où le chiffre 60 était le symbole numérique le plus répandu. À l’époque, on comptait le temps (60 minutes) et l’argent (un denier d’or valait 15 sous) de cette façon.
L’expression «deuce» serait un emprunt culturel au système comptable du jeu de paume. Rendu à égalité, l’arbitre déclarait «à deux», ce qui signifiait que les joueurs étaient à deux points (consécutifs) de gagner le jeu. Ce «à deux» répété par des bouches anglaises aux Français, prit la forme écorchée de «deuce». Cet usage est pratiqué dès le Moyen Âge en jeu de paume9.
D’autres hypothèses ont été émises pour expliquer ce système. Chronologiquement, la première hypothèse avancée date de 1431. Le juriste flamand Jan Van den Berghe publie Le Jeu de paume moralisé. Pour expliquer la manière de compter, il énonce une explication pieuse : le joueur qui marque un point est assimilé à un juste et voit sa récompense multipliée par 15. Autre piste, les paris, qui étaient courants lors des rencontres de jeu de paume. Certains numismates font alors remarquer que la monnaie française comprenait depuis 1340 le double d’or qui valait 60 sous et le denier d’or qui valait 15 sous. Les joueurs auraient pris l’habitude de compter les points en valeur monétaire, c’est-à-dire en multiple de 15. Toutefois, l’étude des lettres de rémission montre que les enjeux n’atteignaient pas souvent des sommes aussi importantes9. Au début du XVIe siècle, Érasme avoue dans ses Colloques, que la manière de compter les points au jeu de paume est un mystère, dont même les joueurs parisiens ont perdu le souvenir10. Malgré cet avis d’Érasme qui apparaît définitif, que reprennent les encyclopédistes du XVIIIe siècle 11, d’autres hypothèses, plus ou moins fantaisistes, sont énoncées depuis la fin du XVIe siècle. Selon le témoignage de Jean Goselin, libraire du roi de France en 1579, cette façon de compter se rapporterait à l’astronomie et au système sexagésimal utilisé pour les calculs d’angles. Chaque signe physique est divisé en 60 degrés, diviser un signe physique en quatre parts donne 15 degrés par part. Pour Charles Delahaye, joueur de paume au XIXe siècle, 15 représente une distance de 15 pieds. La ligne de service et le filet sont séparés de 60 pieds, soit quatre fois 15 pieds. Charles Delahaye dit avoir assisté à une partie où les points n’étaient pas comptés, mais que le vainqueur du point avançait à chaque fois de 15 pieds jusqu’à ce qu’il atteigne le filet et remporte alors le jeu.
Même pas fichus de dire d’où ça vient !!!