Chercheurs de duels !

"Et tu fais quoi toi dans la vie ?" "Ben je suis chercheur" "Humm intéressant, et tu cherches quoi ?" "Si Charles Bronson pouvait vraiment buter Henri Fonda"...

Décidément, un chercheur ça cherche un peu tout et n’importe quoi.
Et certains ont des objets d’étude plus divertissants que d’autres, genre : dans les duels de western, qui sait qui a tout bon ? celui qui dégaine le premier ou le second ?
Parce qu’il semblerait qu’il y ait à ce sujet, en matière de scénarisation, 2 écoles :
– la grande tradition hollywoodienne où le méchant dégaine le premier (forcément, grrr il est méchant !!!) mais où c’est le gentil qui triomphe parce qu’il est gentil donc forcément plus fort.
– Et puis la tradition du western spaghetti où celui qui dégaine le premier et bien c’est celui qui gagne, un point c’est tout !

Figurez-vous que des chercheurs se sont assidûment penchés sur la question pour les départager. Et pas des chercheurs en blague Carambar. Non, du lourd.

D’abord le physicien danois et prix Nobel Niels Bohr (qui a bossé sur la structure de l’atome et qui a même un élément, le bohrium, qui possède son nom – si ça c’est pas être une star quand même !). Il s’est interrogé sur ce que l’on appelle “le paradoxe du bandit armé”.
Et plus récemment, des chercheurs de Birmingham se sont lancés dans la simulation de multiples duels.
Tout ça pour arriver aux conclusions suivantes :
L’exécution d’une même action est plus rapide lorsqu’un individu réagit à un stimulus. Le tireur voyant l’autre prêt à dégainer, dégainera 21 millièmes de secondes plus vite. Donc le second tireur devrait l’emporter.
Sauf que le cerveau, lui, met 200 millièmes de secondes à enregistrer l’action de l’autre. Donc le premier tireur l’emporte sur le second.
Sans compter qu’une action planifiée est plus précise qu’une réaction.

Sergio Leone avait donc raison !

Bon, sinon, nos chercheurs ne se démènent pas ainsi corps et âmes pour la gloire du western spaghetti. En fait ces recherches sont destinées à mieux comprendre le fonctionnement de notre cerveau et les processus d’action/réaction qui pourraient être d’une aide précieuse dans la recherche sur la maladie de Parkinson.

Pour autant, pour le plaisir, je ne résiste pas à vous balancer un petit morceau d’harmonica.

Source : www.liberation.fr

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