Et si on encourageait au lieu de toujours réprimander…

Un petit bavardage, rubrique société, ça faisait longtemps...

Si on accorde un peu de crédit à la fameuse pyramide de Maslow :

Je disais donc : si on accorde un peu de crédit à la fameuse pyramide de Maslow, encourager et féliciter les gens, ça leur ferait grave du bien ! Et encore plus dans une société focalisée sur ceux que l’on réprimande, que l’on sanctionne.

Allez, essayons de saupoudrer un peu notre vie de Maslow :

Proposition 1 : Les radars automatiques
Pourquoi utiliser les radars automatiques uniquement dans le cadre de la sanction ? Ne pourrait-on pas imaginer qu’une fois de temps en temps, un automobiliste respectueux de la limite s’en voit féliciter par courrier. Ca devrait être automatisé, comme l’envoi des contraventions : toutes les 3 expédiées, un courrier de félicitation au hasard, dans la boîte aux lettres.

Proposition 2 : Les assurances
Si vous avez un véhicule assuré, et que vous passez l’année sans accident : hop, un courrier de félicitations :
“Monsieur, bravo, zéro pet’ sur l’année. Vous allez payer autant l’année prochaine, mais zéro pet’ sur l’année. Bravo”

Proposition 3 : La sécurité sociale
Vous n’avez rien coûté à la sécurité sociale cette année, hop, une lettre de félicitations.

Vous en pensez quoi ? Si vous aussi vous avez des propositions, des suggestions, des réactions, on est dans la catégorie “Bavardages”, n’hésitez pas.

Sources : http://fr.wikipedia.org/wiki/Pyramide_des_besoins_de_Maslow et le bulletin de notes en page d’accueil (fake or not ?) est complet ici http://cigalemistralavande.c.i.pic.centerblog.net

11 commentaires

  1. Je pense que ça ne servirait à rien .
    Même , si c’était envoyé à tous les héros et héroïnes de l’année , par courrier électronique ; la flatterie ne serait qu’éphémère .
    Faudrait récompenser , par une baisse de prime ( assurances ) si rien ne s’est passé durant 5 ans .
    ça ferait réfléchir les gens et servirait dans le bon sens .

  2. J’avoue que l’idée de se faire complimenter un peu plutôt que de recevoir un avis d’huissier en matière de 2° relance pour une amende de stationnement (payée plusieurs semaines auparavant) m’attire particulièrement!

  3. Ca couterai cher, mais un petit compliment, une petite attention du genre, ne peut faire de mal à personne.

  4. Moi j’ai juste une question. En première page, c’est ton bulletin qu’on voit? :-)

  5. Maslow c’est nul (comme ça c’est dit, encore un outil de merde des écoles de management post-moderne) Il a depuis longtemps été prouvé que cette idée de hiérarchisation des “besoins” est caduque. Appliquez cette échelle à un gamin vivant dans un pays en guerre, vous comprendrez la bêtise de cet outil d’occidental. Pas besoin vraiment besoin de Maslow en “preuve scientifique” pour deviner que les renforcements positifs sont utiles et nécessaires à la construction de l’estime de soi. Les béhavioristes l’avaient deviné bien avant lui au début du XXe.

    Quant au fond de l’article, j’ai cru voir à d’autres endroits que vous étiez anti-société paternaliste : ici, on est en plein dedans …
    Aussi, les félicitations de la sécurité sociale … euh, je trouve ça de mauvais goût. Remerciez la vie d’être en bonne santé, c’est pas le cas de tout le monde et puis ça peut ne pas durer.

  6. @Nana : heureux de te lire à nouveau.

    Maslow ou pas (je ne suis pas un spécialiste), nous sommes bien d’accord : les félicitations sont globalement toujours bonnes à entendre, pour l’estime de soi. Et je n’imaginais pas appliquer pareille méthode au monde entier, juste à hauteur de notre petit pays qu’est la France.

    Je ne sais pas si je suis anti société paternaliste. J’ai juste imaginé cette proposition dans le contexte actuel, loin des grandes utopies irréalisables. Autrement formulé, c’est une idée “adaptable” et “réalisable” dans le contexte actuel.

    J’ai longuement hésité pour l’exemple avec la sécurité sociale. C’est un peu bancal, je l’accorde.

    Par contre, pour les félicitations pour le code de la route, ça me paraît tout à fait imaginable et ça peut avoir une utilité, de mon point de vue toujours.

    Pour en revenir à Maslow, je viens de me remater sa pyramide, et je ne vois pas en quoi c’est caduque (sauf en prenant des cas extrêmes comme un gamin dans un pays en guerre). Cette pyramide me paraît tout à fait se tenir dans les pays occidentaux, comme la France non ?

  7. @Nana : Je ne vois pas en quoi elle est caduque, et même pour un gamin au milieu d’une guerre. Quelle que soit la situation, cette pyramide traduit bien ce dont l’homme a besoin pour atteindre un sentiment de bien être optimal.

    Si tu n’est pas d’accord,ce qui semble être le cas, peut tu me dire ce qui change dans le cas d’un enfant au milieu d’une guerre? Ses besoins sont ils différents? Je ne crois pas….

  8. Oui … allons enfoncer une porte ouverte >
    Un gamin dans un pays en guerre, je vais vous dire où il se le met ses besoins … et dans quel ordre
    Je vous conseille tout simplement la lecture du Wiki sur le sujet … au lieu de m’éreinter à essayer de vous expliquer :)

    En fait, ce qui est caduc (j’ai fait une faute plus haut, désolée) c’est le découpage, mais surtout la hiérarchisation. Comme pour bien des choses, y’ a pas de règle. Pas de hiérarchisation. Ne pas oublier que M. Maslow présentait là une “théorie de la motivation”, la vôtre n’est pas forcément celle de votre voisin.
    Je réfute ces théories du “tout classable”, et en psychologie (matière que je dois “maîtriser”) c’est un virus. Tout comme les psy qui ne connaissent que le DSM IV … ça classe, ça classe … aussi con que des coiffeurs qui n’ont appris que 3 coupes.

    Pour dire, même appliqué à moi, c’est caduc, la sécurité de l’emploi j’ai appris à relativiser sa nécessite.
    Je me fous d’avoir un CDI. Pour certains c’est une sécurité, pour moi c’est une prison.

    Je n’aime pas la pyramide de Maslow, c’est un outil qui se prête au monde occidental, et qui ne prend pas en compte les variations du contexte social (c’est pour ça que j’ai choisi l’exemple extrême du pays en guerre).

    On est dans la simplification, l’analytique, on découpe …. Depuis Maslow, on a heureusement repenser les choses. L’étude par la complexité (ou de la systémique) permet une compréhension du monde plus globalisante, en s’éloignant des modèles analytiques, qui isolent les données, les classent alors qu’il faudrait les voir comme un tout variable et interagissant,et prendre en compte l’incertitude de tout système ( exp : “demain, ma situation change, mes besoins évolueront, la hiérarchisation ne sera plus la même, je me passerai sans doute d’un des paliers …”) Mais je m’égare … alors qu’il fait nuit, et que j’ai peur du noir

  9. Exact Nana.
    Extrait du wiki sur le sujet : http://fr.wikipedia.org/wiki/Pyramide_des_besoins_de_Maslow

    Défauts et limites du modèle

    La pyramide de Maslow est l’un des modèles de la motivation les plus enseignés, notamment en formation au management. Ce modèle possède l’avantage d’être immédiatement compréhensible et frappant, mais il possède de nombreuses limites qui ont conduit à sa réfutation pratiquement totale[5]. Abraham Maslow n’a étudié qu’une population occidentale et instruite pour aboutir à ce résultat. Dans d’autres modèles de sociétés, ce modèle peut ne pas être valide. Il s’agit de se questionner sur la légitimité du modèle en prenant en compte le contexte social de la population ou de l’individu.
    Critique de la validité scientifique

    Le fondement du modèle de Maslow est la hiérarchisation des besoins. Or l’individu cherche parfois à satisfaire des besoins d’ordre supérieur même lorsque ceux de la base de la hiérarchie demeurent insatisfaits. Cette hiérarchie impose qu’un besoin supérieur n’est atteint qu’à condition de satisfaire les autres, alors qu’un palier peut être passé. Par exemple, un travailleur précaire peut être plus motivé que ceux qui bénéficient de la sécurité de l’emploi[réf. nécessaire].

    Par ailleurs, et de même que dans tous les modèles par couches, le passage à des couches supérieures remet en question la stabilité des couches de base. Par exemple, le besoin d’estime peut amener à négliger le besoin de sécurité au cours d’activités téméraires mais socialement valorisées (défis et records divers). « Malheureusement, les recherches n’ont pu valider l’ordonnance particulière des étages de la pyramide de Maslow et il a été difficile de mesurer objectivement l’actualisation de soi (Schulz, 1977; Haymes, Green et Quinto, 1984; Weiss, 1991; Neher, 1991)[6]. »

    Distinction entre « besoin » et « désir »

    Le besoin est exprimé par le cerveau inconscient sous forme d’une émotion qui en signale la présence et la satisfaction ou la non satisfaction, tandis que le désir est exprimé par le cerveau conscient sous forme de mots ou d’actes libres. Par exemple, tout individu a besoin de survivre en cas d’attaque, par la contre attaque ou la fuite (actions inconscientes ou instinctives). En revanche, vouloir posséder une moto est un désir.

    La vente utilise des techniques différentes pour combler le besoin ou le désir. Le besoin est un sentiment de manque ou de privation accompagné d’un désir de le voir disparaitre.

    Par exemple, la personne qui désire une moto peut, inconsciemment, satisfaire tous ses besoins de la façon suivante:

    1- Besoins de base (survie): la moto permet de se rendre à son lieu de travail, gagner son salaire, et surmonter son émotion de peur signalant que le besoin de survie est menacé. 2- Besoin de sécurité: la moto permet, en se donnant un air de “gros bras”, se surmonter son émotion de honte signalant l’incapacité de s’affirmer et de prendre sa place dans la société. Il est plus facile de s’affirmer en ouvrant les gaz que… 3- Besoin d’affection: la moto permet de faire des ballades avec sa copine et satisfaire son besoin d’affection en se faisant serrer la bedaine par elle pendant que la vitesse lui fait peur ! 4- Besoin d’estime des autres: la moto permet, en devenant membre d’un gang de motards, de se faire accorder, automatiquement en devenant membre, le même estime qui est accordé à tous les membres du gang et, de cette façon, vaincre sa peur d’être rejeté de la société. 5- Besoin d’estime de soi: la moto permet d’être fier de soi et de s’estimer car on a l’impression, sans trop comprendre pourquoi, d’avoir satisfait tous ses besoins. 6- Besoin de développement personnel: la moto permet de développer sa connaissance de la mécanique des motos, ou de développer ses habiletés de conducteur de moto, ou de développer ses qualités d’artiste dans un cirque en faisant de la moto sur un fil de fer, etc., et de monter jusqu’en haut de la pyramide des besoins de Maslow, presqu’au ciel, quoi !

    Tous ses besoins étant satisfaits, la personne est heureuse. Mais, pour être heureux, il faut identifier et satisfaire ses besoins. Comme les besoins sont inconscients, il n’est pas étonnant qu’il y ait beaucoup de gens malheureux dans le monde.

    Le vendeur qui s’intéresse à satisfaire le désir d’un client par des bas prix, escomptes, facilités de paiement, etc. peut perdre la vente si le client n’a pas compris en quoi le produit répond à son ou ses besoins. Le client peut voir son désir comme un caprice, et non un besoin, et perdre son intérêt à l’achat devant des conditions de vente qu’il juges pas assez favorables ou rébarbatives.

  10. Bel échange :0) Il faut se méfier de ses grilles d’analyse à la con, théorie psychanalytiques comprises. La systématisation de l’être humain. Zola, balzac l’ont déja tentée.
    C’est voué à l’échec.
    Et c’est tant mieux.
    C’est l’espace de l’art ;0)

  11. @ nana : Je me demande si tu pourrais me conseiller un bouquin qui répondrait de façon pertinente aux critiques dévéloppées par deleuze dans “L’ anti oedipe” quant aux fondements de la psychanalyse.
    Et si oui lequel ??? :0)

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